Selon l’Assurance Maladie, les substituts nicotiniques augmentent de 50 à 70% les chances de réussir à arrêter de fumer. Ces substituts délivrent une dose constante et régulière de nicotine afin de lutter contre la sensation de manque ainsi que les symptômes de sevrage.
En diminuant progressivement leur dosage, ces substituts s’avèrent donc particulièrement efficaces pour éliminer la dépendance au tabac.
Qu’est-ce qu’un substitut nicotinique ?
Un substitut nicotinique est un médicament composé de nicotine et qui est utilisé pour soulager les symptômes de manque liés au sevrage tabagique.
Il permet à une personne qui souhaite arrêter de fumer de continuer à recevoir une dose de nicotine sans les autres substances toxiques de la cigarette (monoxyde de carbone, goudron, ammoniaque, etc.).
La nicotine de la cigarette passe rapidement par le système artériel pulmonaire et arrive au cerveau en moins de 10 secondes, provoquant ainsi un pic de nicotine.
Au contraire, la nicotine contenue dans un substitut nicotinique se diffuse au contraire de manière lente et régulière :
- par voie cutanée dans le cas du patch
- par la muqueuse buccale pour les gommes, les comprimés, le spray nicotinique ou l’inhalateur.
Il existe deux formes de substitut nicotinique : la forme cutanée (patch nicotinique) et la forme orale (gomme à mâcher, pastille ou comprimé sublingual, spray ou encore inhalateur).
L’utilisation de plusieurs formes de substituts nicotiniques est possible si cela est nécessaire : patch et gommes à mâcher ou patch et inhalateur par exemple.
Les formes orales sont en effet recommandées pour lutter contre les fortes envies ponctuelles et pour lutter contre la dépendance comportementale associée à certains gestes et rituels. Ce cumul renforce l’efficacité du traitement mais ne doit se faire que sous contrôle médical.
Certains substituts peuvent être prescrits dès l’âge de 15 ans mais la plupart ne sont indiqués que chez les adultes. Le risque de dépendance est faible voire inexistant.
A savoir : la cigarette électronique n’est pas considérée comme un substitut nicotinique car ce n’est pas un médicament.
Quel est le meilleur substitut nicotinique pour arrêter de fumer ?
Le dosage en nicotine varie en fonction du niveau de dépendance du fumeur, notamment du nombre de cigarettes qu’il fume par jour ainsi que de l’intensité de l’inhalation. En effet, une cigarette équivaut à 1 mg de nicotine en moyenne mais une forte inhalation peut faire grimper ce niveau à 2 ou 3 mg par cigarette.
Au début, le taux de nicotine choisi doit être équivalent à celui fourni par le nombre de cigarettes fumées habituellement puis augmenter ou diminuer en fonction des sensations.
Effectuer le test de Fagerström au préalable permet de déterminer son niveau de dépendance physique et donc de connaître la posologie adéquate.
Le dosage doit être suffisant pour combler les besoins en nicotine et éviter les rechutes sans toutefois provoquer de surdosage. Les signes d’un surdosage en nicotine sont faciles à repérer : palpitations, nausées, diarrhée, insomnie, bouche pâteuse et impression d’avoir trop fumé.
Les substituts nicotiniques présentent une efficacité similaire à dosage équivalent. Le choix va alors dépendre du mode de vie, de la sensibilité de chacun aux effets secondaires ainsi que de la manière d’appréhender le sevrage.
Pour choisir le substitut nicotinique qui convient le mieux et profiter des bienfaits de l’arrêt du tabac, il est important de demander conseil à un médecin.
Le patch nicotinique
Il s’applique sur une zone propre, sèche, sans poils et non irritée de la peau et diffuse lentement la nicotine pendant une période de 16 ou 24 heures selon le modèle.
Les gommes à mâcher et les pastilles ou comprimés sublinguaux
La nicotine de ces substituts traverse la muqueuse buccale pour passer dans le sang et atteindre le cerveau en une vingtaine de minutes. Ils conviennent pour contrer les envies soudaines et ponctuelles de fumer.
Le spray ou l’inhalateur
Le nicotine fournie par un spray ou par un inhalateur arrive encore plus rapidement au cerveau depuis la muqueuse buccale. Ces deux types de substitut nicotinique permettent également de lutter contre la dépendance comportementale tout en conservant le geste.
Quand arrêter les substituts nicotiniques ?
Le dosage du substitut nicotinique doit être progressivement réduit au cours du temps.
Cette réduction ne doit toutefois pas être réalisée de manière trop rapide afin d’octroyer un temps d’adaptation aux récepteurs nicotiniques.
Il est donc conseillé d’espacer les différentes baisses de dosage d’au moins 28 jours.
Qui peut prescrire un substitut nicotinique ?
La loi du 26 janvier 2016 de modernisation du système de santé ouvre la prescription d’un substitut nicotinique à plusieurs professionnels de santé :
- Les médecins ;
- Les médecins du travail ;
- Les infirmiers ;
- Les chirurgiens-dentistes ;
- Les masseurs-kinésithérapeutes ;
- Les sages-femmes.
Les sages-femmes peuvent aussi prescrire des substituts à l’entourage d’une femme enceinte ou accouchée.
Pour rappel : la prise d’un traitement de substitution nicotinique doit toujours s’effectuer sous contrôle médical.
Quels sont les substituts nicotiniques remboursés ?
Le prix d’un substitut nicotinique varie en fonction du substitut, du format, de la marque et de la pharmacie. Un traitement par substitut nicotinique n’est remboursé par l’Assurance Maladie que sur prescription.
Auparavant, ce remboursement s’effectuait dans la limite d’un forfait d’aide au sevrage de 150 € par an et par assuré mais a évolué vers une prise en charge de droit commun le 1er janvier 2019.
Ainsi depuis cette date, les substituts nicotiniques inscrits sur la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables sont remboursés à hauteur de 65 % sur prescription et sans plafonnement. Si l’assuré possède une mutuelle, cette dernière peut alors prendre le reste à charge, ce qui le dispense d’avance de frais.
Le guide pour arrêter de fumer de stepyz est composé de 35 étapes qui peuvent être suivies en même temps que la prise de substituts nicotiniques. Ces étapes font appel aux médecines douces comme la sophrologie et l’hypnose et permettent d’optimiser les chances de réussite du sevrage tabagique.