Selon Santé Publique France, la cigarette électronique est l’outil de sevrage le plus utilisé et a permis à 700 000 fumeurs d’arrêter de fumer en 7 ans. Elle permet d’agir sur les trois types de dépendance tabagique pour augmenter les chances de réussite du sevrage.
Dans l’idéal, l’usage de la cigarette électronique pour arrêter de fumer doit s’accompagner d’un suivi médical.
Est-ce que la cigarette électronique peut aider à arrêter de fumer ?
Les bienfaits de l’arrêt du tabac sont nombreux. Néanmoins, arrêter de fumer pour certaines personnes peut s’avérer compliqué, c’est pourquoi il existe de plus en plus d’alternatives dont la cigarette électronique.
La cigarette électronique, aussi désignée sous le nom d’e-cigarette ou de vapoteuse, est composée d’une batterie et d’un clearomiseur. Ce dernier est lui-même composé d’un réservoir et d’un système de chauffage.
Fonctionnement
Le fonctionnement de ce type de cigarette repose sur la vaporisation d’un e-liquide, mélange aromatisé d’eau, de propylène glycol, de glycérine végétal, d’alcool, de nicotine et de composés d’arômes.
La plupart du temps, ce liquide contient également de la nicotine et, lorsqu’il est chauffé, se transforme en vapeur.
La nicotine contenue dans le liquide arrive cependant moins vite au cerveau qu’avec la cigarette, ce qui réduit la dépendance.
C’est aussi pour cela qu’il est nécessaire de vapoter plus souvent et plus longtemps avec une cigarette électronique.
Au cours du temps, la concentration en nicotine du liquide doit ensuite être progressivement réduite afin de se libérer de l’addiction au tabac.
Pour quelles dépendances ?
La cigarette électronique agit sur les trois types de dépendance tabagique :
- La dépendance physique en comblant les besoins en nicotine (dépendance évaluable avec le test Fagerström) ;
- La dépendance psychologique en conservant le plaisir que procure le fait de fumer (mesurable avec le test Horn) ;
- La dépendance comportementale en conservant rituels intégrés au quotidien, contrairement aux substituts nicotiniques par exemple.
Elle permet ainsi de reproduire les sensations ressenties avec l’utilisation d’une cigarette ordinaire.
L’usage de la cigarette électronique est déconseillé aux non-fumeurs et interdit aux mineurs.
Il est également déconseillé de devenir un “vapo-fumeur”, c’est-à-dire de vapoter et fumer en même temps afin d’éviter les risques de surdosage en nicotine.
Remboursement
Contrairement aux substituts nicotiniques, la cigarette électronique n’est pas remboursée par la sécurité sociale et n’est pas vendue en pharmacie. Son achat doit s’effectuer auprès de vendeurs de confiance et les produits choisis doivent être certifiés par l’AFNOR.
Quelle cigarette électronique choisir pour arrêter de fumer ?
Quel type de cigarette électronique ?
Il existe plusieurs format de cigarette électronique :
- Le format puff, “vape pen” ou cigarette électronique jetable ;
- Le format pod ou “Pod Mod” ;
- Le format tube ;
- Le format box.
Le choix du type de cigarette électronique dépend avant tout du profil du fumeur.
Pour une consommation de moins de 10 cigarettes par jour, le format pod ou tube convient parfaitement.
Entre 10 et 20 cigarettes par jour, il vaut mieux se tourner vers le format tube ou box tandis qu’au-delà de 20 cigarettes, le format boc est le plus conseillé.
L’autonomie
L’autonomie d’une cigarette électronique est exprimée en mAh et doit aussi être choisie en fonction du profil du fumeur :
- Une autonomie inférieure à 1500 mAh pour une faible dépendance ;
- Une autonomie comprise entre 1500 et 2500 mAh pour une dépendance moyenne ;
- Une autonomie supérieure à 2500 mAh pour une dépendance forte.
Quelle contenance pour le clearomiseur ?
La contenance du clearomiseur influence le nombre de remplissage nécessaires au cours d’une journée. Ainsi, une contenance de 2 à 3 ml est généralement recommandée pour les débutants.
Pour les plus gros fumeurs, une plus grande contenance peut toutefois être choisie afin de limiter le nombre de remplissages quotidiens.
La résistance
La résistance se trouve dans le clearomiseur et détermine les sensations ressenties à travers le type d’inhalation :
- Une résistance inférieure à 0.5 ohm pour une vape puissante en inhalation directe ;
- Une résistance comprise entre 0.5 et 1 ohm pour une vape polyvalente en inhalation directe ou indirecte ;
- Une résistance supérieure à 1 ohm pour une vape douce en inhalation indirecte.
Lors d’une inhalation directe, la vapeur passe immédiatement de la bouche aux poumons.
Lorsqu’elle est indirecte, la vapeur stagne d’abord dans la bouche avant d’arriver aux poumons.
Comment choisir son e-liquide ?
Le choix du e-liquide est déterminant pour la réussite du sevrage, notamment afin d’éviter les symptômes de manque et les rechutes. Ainsi, pour choisir un e-liquide, trois éléments doivent être pris en compte : la composition, le taux de nicotine ainsi que la saveur.
Composition
Le premier élément à prendre en compte dans le choix du e-liquide est sa composition. Elle est majoritairement composée de propylène glycol (“PG”) et de glycérine végétale (“VG”).
Ce mélange compte pour 80 à 90% de la composition totale et constitue sa base. Le taux PG/GV indique le pourcentage de chaque élément dans la base (un taux 50/50 indique donc que ces deux éléments sont présents en même quantité).
Lors des premières utilisations de la cigarette électronique pour arrêter de fumer, l’utilisateur a tendance à privilégier un taux avec un PG supérieur car il favorise le “hit”, autrement dit la contraction de gorge qu’apporte la fumée de la cigarette traditionnelle.
Pour les débutants un taux 60/40 ou 80/20 est donc généralement conseillé.
Taux de nicotine
Deuxième élément à prendre en compte : le taux de nicotine qui correspond à la quantité de nicotine disponible dans le liquide. Il est exprimé en mg/ml et ne doit être ni trop faible ni trop élevé.
Un taux trop bas ne satisfera pas les besoins en nicotine du fumeur tandis qu’un taux trop élevé provoquera des effets secondaires liés à un surdosage en nicotine : nausées, maux de tête, quintes de toux, etc.
L’estimation du taux de nicotine adéquat au début du sevrage dépend non seulement du niveau de dépendance du fumeur mais aussi du type de cigarette utilisé ainsi que de la durée et de la fréquence des bouffées.
Pour une faible dépendance, un taux de 3 à 6 mg/ml peut être suffisant, entre 6 et 12 mg/ml pour une dépendance moyenne et entre 12 et 18 mg/ml pour une forte dépendance.
La meilleure solution pour bien choisir son e-liquide reste de demander conseil à un professionnel et d’en tester plusieurs au début.
Saveur
La saveur est le troisième critère à prendre en compte pour choisir le e-liquide à vapoter. En effet, une saveur que l’on apprécie est importante afin de pouvoir tenir sur la durée.
Il existe aujourd’hui une multitude de saveurs, ce qui permet à chacun de trouver celle(s) qui lui convien(nen)t : des saveurs classiques, fruitées, gourmandes, rafraîchissantes… Les vapoteurs débutants choisissent souvent une saveur au goût du tabac.
Combien de temps faut-il pour arrêter de fumer avec une cigarette électronique ?
La durée nécessaire d’utilisation de la cigarette électronique pour arrêter de fumer varie en fonction de nombreux critères :
- niveau de dépendance
- motivation à arrêter de fumer (mesurable avec le test Demaria-Grimaldi)
- utilisation (fréquence, taux de nicotine…)
- etc.
Il est donc impossible de prédire cette durée avec précision mais elle est rarement inférieure à plusieurs mois. Pour réussir à arrêter de fumer avec la cigarette électronique, il est essentiel de progressivement réduire le taux de nicotine contenu dans le e-liquide.
Attention : avant de combiner l’utilisation de la cigarette électronique avec un substitut nicotique, il est impératif de demander l’avis de médecin.
La cigarette électronique est-elle sans danger ?
Les conséquences sur la santé de l’utilisation de la cigarette électronique sont encore aujourd’hui méconnues car son apparition remonte à moins de 10 ans. Cela empêche les scientifiques d’avoir suffisamment de recul sur le sujet et d’en connaître les conséquences à long terme.
Cependant, tous s’accordent à dire que son utilisation est préférable à celle de la cigarette ordinaire : l’absence de combustion lors de l’utilisation de la cigarette électronique préserve en effet de l’exposition à de nombreuses substances toxiques : monoxyde de carbone, goudron, etc.
A noter que pour diminuer les effets secondaires, il existe aussi de nombreuses astuces naturelles pour arrêter de fumer.
Le guide de stepyz permet d’augmenter les chances de réussite du sevrage tabagique. Ce guide comprend 35 étapes qui aident les fumeurs à arrêter de fumer de manière définitive grâce à des médecines douces comme l’hypnose et la sophrologie.
