Environ 5 à 7% de la population est touchée par l’anxiété sociale. Ce trouble anxieux se manifeste par une peur excessive dans les situations où une personne est susceptible d’être observée par autrui.
Si tout le monde peut ressentir ce type de peur de manière ponctuelle, les personnes atteintes d’anxiété sociale la ressentent de manière constante.
L’anxiété sociale devient alors un véritable handicap au quotidien qui doit être rapidement pris en charge.
Quelle est la définition de l’anxiété sociale ?
L’anxiété sociale est un trouble anxieux qui se caractérise par une peur excessive, persistante et envahissante liée à des activités ou à des situations dans lesquelles une personne pourrait subir le jugement des autres.
Ces situations incluent par exemple le fait de manger ou de boire seule, de parler en public ou encore de rencontrer des personnes non familières.
L’anxiété sociale est aussi connue sous le nom de phobie sociale ou de trouble anxieux social. Elle génère souvent une anxiété anticipatoire, de l’évitement social voire de l’isolement, ainsi que d’autres symptômes durant 6 mois ou plus.
Les individus atteints d’anxiété sociale reconnaissent généralement le caractère excessif de leur peur par rapport au danger réel des situations sociales rencontrées mais ont tendance à se retrouver démunis face à celle-ci.
De plus, contrairement au trac, l’anxiété sociale ne disparaît pas une fois l’évènement passé et peut au contraire s’accompagner de honte.
Cette phobie sociale peut être présente sous forme limitée ou généralisée.
Dans le premier cas, elle ne se manifeste que dans certaines situations : on parle alors d’anxiété de performance.
Dans le deuxième cas, elle apparaît dans toutes les situations concernées par la présence d’une ou de plusieurs autres personnes non familières : on parle alors de phobie sociale généralisée.
Comme les autres troubles anxieux, l’anxiété sociale touche plus les femmes que les hommes et se développe généralement durant l’enfance ou l’adolescence.
Anxiété sociale : quels sont les symptômes ?
Les manifestations
Dans le cas de l’anxiété sociale, les symptômes qui se manifestent sont similaires à ceux d’autres troubles anxieux comme l’anxiété chronique (ou trouble anxieux généralisé) par exemple. Ainsi une personne anxieuse socialement subira plusieurs des symptômes suivants :
- Palpitations cardiaques ;
- Contractions musculaires ;
- Tremblements (voix, mains, jambes) ;
- Gorge sèche ;
- Vertiges ;
- Transpiration excessive ;
- Sensation d’étouffement ;
- Constipation ou diarrhée ;
- Douleurs au ventre ou à l’estomac ;
- Mains moites ;
- Troubles de l’attention ;
- Inhibition ;
- Rougissements ;
- Bégaiements ;
Ces symptômes se manifestent lors d’une confrontation (ou lors d’une anticipation) avec une situation redoutée, cette dernière déclenchant ainsi une forte réaction anxieuse voire une attaque de panique dans les cas les plus extrêmes.
Une personne atteinte de ce type d’anxiété peut également développer une anxiété anticipatoire, parfois plusieurs jours avant l’événement redouté, une hypervigilance et une tendance à éviter les situations pouvant l’exposer au regard d’autrui, ainsi que des ruminations et une honte après des interactions sociales vécues comme des échecs.
Quelles peurs accompagnent l’anxiété sociale ?
Une personne anxieuse socialement ressent une ou plusieurs peurs vis-à-vis des interactions sociales, notamment :
- La peur d’être taquiné(e) ou humilié(e) en public et de ne pas savoir comment réagir ;
- La peur de prendre la parole ou de rougir en public ;
- La peur de participer à des réunions ;
- La peur de manger ou de boire en public ; – La peur de parler à des personnes inconnues (face à face ou au téléphone).
Quelles sont les causes de l’anxiété sociale ?
Il est difficile d’identifier la cause de l’anxiété sociale de manière précise. Souvent, elle résulte plutôt d’une combinaison de plusieurs facteurs à la fois héréditaires, biologiques, environnementaux et individuels :
- L’environnement familial : un parent anxieux socialement peut transmettre une vulnérabilité émotionnelle à son enfant, ce qui le prédisposera à l’anxiété sociale. Cette dernière est aussi favorisée par le fait de grandir dans une famille repliée sur elle-même et ayant peu de contacts sociaux ;
- Un événement social traumatisant comme une humiliation publique vécue ou observée ;
- Un problème médical comme l’hyperthyroïdie ou une maladie respiratoire ;
- Un sevrage en cours, vis-à-vis du tabac, de la caféine, de l’alcool ou de drogues ;
- Une faible estime de soi ;
- Une timidité excessive ;
- Des difficultés d’adaptation aux différentes situations du quotidien ;
- Un stress intense lié à l’environnement familial, social ou professionnel ;
- L’existence d’un autre trouble anxieux comme l’agoraphobie (peur de la foule) ou l’éreutophobie (peur de rougir en public) ;
- Etc.
Trouver les causes de l’anxiété sociale est une condition essentielle pour réussir à la soigner de manière durable.
Comment combattre l’anxiété sociale ?
Comme tous les troubles anxieux, l’anxiété sociale doit être prise au sérieux si elle devient chronique.
En effet, en plus de dégrader la qualité de vie, dans certains cas elle peut déboucher sur une dépression et/ou favoriser les addictions à l’alcool ou aux drogues ainsi que les idées suicidaires.
Il est donc important de consulter un professionnel le plus tôt possible.
Diagnostic
Afin de s’assurer que le patient souffre bien d’anxiété sociale, le médecin va procéder à un entretien clinique afin de confirmer l’existence du trouble à l’aide de critères de diagnostic comme ceux présent dans le DSM IV (4ème édition du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) ou dans le CIM-10 (10ème édition de la classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes).
Il évaluera ensuite l’intensité de l’anxiété à l’aide d’échelles comme l’échelle de phobie sociale de Liebowitz.
Traitements
Il existe de nombreux traitements qui permettent aux personnes anxieuses socialement de reprendre le contrôle sur leurs activités quotidiennes.
La thérapie comportementale et cognitive constitue l’un d’eux. Cette forme de psychothérapie vise à identifier les pensées ainsi que les comportements négatifs et à les remplacer par des réactions plus appropriées à la réalité.
Pour soigner l’anxiété sociale sévère, la psychothérapie peut être associée à la prise d’anxiolytique et d’antidépresseurs, exclusivement sur prescription médicale et durant quelques mois.
Les activités de relaxation et les médecines douces se révèlent aussi utiles pour soigner les troubles anxieux de manière naturelle avec :
La relaxation atténue l’anxiété et ses symptômes tandis que les médecines douces comme l’hypnothérapie contre le stress et la sophrologie favorisent la connexion avec l’inconscient et activent le pouvoir d’autoguérison tout en incitant à la mise en place de nouveaux comportements.
Pour ceux qui souhaitent combattre leur anxiété, stepyz propose le guide du lâcher prise. Ce guide comporte 65 étapes basées sur la naturopathie, l’hypnose et la sophrologie pour en finir de manière définitive avec les troubles anxieux.
