Le terme d’insomnie paradoxale désigne un type d’insomnie qui se caractérise par un écart entre le ressenti de l’individu quant à son sommeil et son sommeil réel.
Un individu atteint d’insomnie paradoxale ou de trouble du sommeil paradoxal a en effet l’impression de ne pas dormir suffisamment ou d’avoir un sommeil de mauvaise qualité alors même que ce dernier est tout à fait normal et régulier.
Les causes n’ont pas encore été clairement identifiées et on estime que ce trouble du sommeil touche environ 5% des insomniaques.
Qu’est-ce qu’une insomnie paradoxale ?
L’insomnie paradoxale est également connue sous plusieurs autres appellations : insomnie subjective, pseudo-insomnie, mauvaise perception du sommeil ou encore perception erronée de l’état de sommeil.
Un individu atteint de ce type d’insomnie est en effet incapable de déterminer s’il a dormi ou pas et évalue difficilement la durée réelle de son sommeil. Il peut même avoir l’impression d’avoir fait une nuit blanche (insomnie totale) ou avoir l’impression de dormir éveillé.
L’insomnie paradoxale se définit donc comme une insomnie à mi-chemin entre le sommeil et l’éveil car le cerveau reste alerte tandis que le corps dort.
Les symptômes du trouble du sommeil paradoxal
En cas d’insomnie paradoxale, l’individu aura tendance à régulièrement se plaindre d’un sommeil de très mauvaise qualité voire inexistant.
L’insomnie paradoxale empêche aussi de correctement estimer le temps de sommeil. Les individus qui en souffrent ont ainsi tendance à sous-estimer la durée de sommeil totale et à surestimer le temps d’endormissement (voire être persuadés qu’ils souffrent d’insomnie d’endormissement).
Dans les cas les plus avancés, l’individu peut même ne pas avoir l’impression d’avoir dormi pendant plusieurs jours du fait d’une conscience de l’environnement intense durant la nuit. L’insomnie paradoxale s’accompagne alors d’une grande fatigue.
Cependant, contrairement à l’insomnie sévère qui se caractérise par des conséquences lourdes durant la journée, l’insomnie paradoxale s’accompagne d’absence de somnolence et de baisse des performances le jour, symptômes souvent causés par un tel niveau de privation décrit.
Ce type d’insomnie est même souvent asymptomatique.
Dans de rares cas, l’insomnie paradoxale a des bienfaits et l’individu peut au contraire avoir l’impression d’avoir dormi plus longtemps : c’est ce qu’on appelle l’insomnie paradoxale positive.
Quelles sont les causes de l’insomnie paradoxale ?
Les causes de l’insomnie paradoxale sont encore aujourd’hui peu connues.
L’une des hypothèses avancées est que l’anxiété et l’inquiétude sont deux des principales causes identifiées : l’insomniaque a tendance à se focaliser sur la quantité insuffisante de sommeil dont il bénéficie.
Un autre facteur possible est une activité mentale soutenue, accompagnée d’une incapacité à la ralentir au moment du coucher, ce qui génère un sentiment d’avoir pensé toute la nuit chez l’insomniaque.
Cette activité mentale intense est favorisée par le stress car ce dernier met le cerveau sous pression, le poussant alors à fonctionner intensivement sans arrêt. Il est donc essentiel pour ces derniers d’apprendre à lâcher prise.
Plusieurs autres causes plausibles ont été avancées par les scientifiques :
- Les troubles mentaux comme la dépression ;
- Le stress émotionnel ;
- Les décalages horaires réguliers ;
- Le tabagisme compulsif ;
- Le travail de nuit ;
- Les addictions à l’alcool ou aux drogues ;
- Les maladies chroniques ;
- Les troubles du sommeil : apnée du sommeil, syndrome des jambes sans repos ;
- Les troubles hormonaux : ménopause, grossesse, puberté.
Comment traiter l’insomnie paradoxale ?
Les personnes souffrant de ce type d’insomnie perçoivent un manque de sommeil mais arrivent généralement à fonctionner correctement durant la journée. Cette insomnie se rapproche donc en réalité d’une illusion.
Pour traiter l’insomnie paradoxale, il est d’abord nécessaire de rassurer le patient quant à son cycle du sommeil et de valider ses inquiétudes.
Si les médicaments de type sédatifs peuvent être bénéfiques, utilisés de manière ponctuelle et avec l’accord d’un médecin, ils ne traitent toutefois pas la source même de l’insomnie : le ressenti subjectif de l’individu.
Ce dernier peut en effet avoir la certitude de ne pas avoir dormi depuis plusieurs jours sans pouvoir être convaincu du contraire. Certains essaient aussi de trouver un sens religieux (islam, christianisme etc.)à l’insomnie paradoxale.
Des études de patients souffrant de ce trouble du sommeil démontrent cependant que la durée et la qualité de leur sommeil est normale.
L’un des traitements utilisés pour soigner l’insomnie paradoxale est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et notamment l’intention paradoxale.
Ce type de thérapie incite le patient à rester éveillé le plus longtemps possible en réalisant des activités qu’il aime dans le but de provoquer le sommeil.
Afin de traiter l’insomnie paradoxale, de bonnes habitudes doivent également être mises en place au quotidien :
- Pratiquer une activité physique régulière ;
- Se détendre avant le coucher, notamment avec des huiles essentielles adaptées ou grâce à d’autres remèdes naturels contre les insomnies ;
- Méditer de manière régulière ;
- Créer un environnement propice au sommeil, sans bruit, source de lumière ou distraction ;
- Limiter les siestes pendant la journée ;
- Dîner léger et éviter les excitants après 17h (café, thé, certains médicaments, alcool, etc.).
Notre guide du sommeil stepyz peut aussi traiter l’insomnie paradoxale. Ce guide se compose de 65 étapes élaborées à partir de médecines douces comme la naturopathie, l’hypnothérapie et la sophrologie. Il aide ainsi à en finir avec l’insomnie paradoxale.
